L’Oiseau
Matin
Avant que l’astre du matin encore ne luise,
Seule, dans ce monde endormi, se meut la bise
Soulevant de son souffle le manteau de Nuit.
Serein, l’Oiseau attend son heure, sans un bruit
Le Matin flamboyant, victoire sur la mort
Embrase et le Ciel et la Terre de son or,
Avise l’Oiseau que pour douze heures encore
La Nature lui ouvre et son cœur et son corps.
Midi
Hiver froid et nocturne, été doux et brillant,
Quelle que soit la saison, quel que soit le temps
L’Oiseau vole, grisé, enivré de Liberté.
Son chant joyeux s’élève, égayant la futaie.
Les étendues finies de nos bas horizons
Campagnes et marées, rocailles et tisons
Sont notre beau jardin, mais nos cœurs écrasés
Battent pour l’infini d’un Eden retrouvé.
Soir
Le Crépuscule étend son voile sur la terre,
Morphée reprend ses droits, et l’Oiseau solitaire,
D’un ultime murmure berce la forêt
Muette confidente aux multiples secrets.
Mais alors qu’ici-bas, il volait tout le jour
Empêché par le vent, les moulins et les tours,
Ses ailes désormais, dans l’océan de Vie
Plus libres que jamais, briseront l’Infini.
ALDO
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